Les chocolats de Pâques : les lapins pondent-ils des œufs ?

Tandis que les français s’apprêtent à engloutir près de 15.000 tonnes de chocolat, MONO-France a replongé dans les origines de cette tradition qui consiste à offrir des œufs en chocolat à Pâques, mais aussi des cloches, des lapins et autres fritures.

Commençons tout d’abord par l’œuf, symbole de vie, de renaissance, de renouveau… autrement dit le cadeau parfait pour les Perses et les Égyptiens ! Dès l’Antiquité, ils s’offraient des œufs peints pour fêter le début du printemps et souhaiter, selon les dessins apposés, santé (représentée par un cerf), bonheur (poule), amour (fleur), richesse (soleil)…

Bien des siècles plus tard, le christianisme adopte à son tour l’œuf comme symbole de fertilité, de résurrection et de vie éternelle.

Idéal pour Pâques, qui célèbre la résurrection du Christ le dimanche suivant l’équinoxe de printemps depuis 325 après JC. Le dimanche de Pâques marque aussi la fin du carême, période de jeûne durant laquelle il était notamment interdit de manger des œufs. Les fidèles se sont ainsi mis à décorer les œufs accumulés pendant quarante jours et à les offrir le jour de Pâques. Une coutume qui remonterait au 15e siècle en France. Elle s’étend peu à peu, gagnant même les familles royales qui la déclinent dans une version disons plus… premium, richement illustrée par la Maison Fabergé à la fin du 19e siècle.

Les œufs en chocolat, eux, auraient commencé à émerger timidement au 18ème siècle.

On vidait alors les œufs pour les remplir simplement de chocolat. Une tradition toujours très prisée dans certains pays, comme l’Allemagne. « Mais c’est au 19e siècle que l’on commence à voir apparaître les œufs en chocolat, notamment à partir des années 1830, grâce au développement des techniques de travail de la pâte de cacao (dont les progrès sont considérables) et surtout grâce à l’apparition et à la diversification des moules (en cuivre ou en fer étamé), qui permettent d’obtenir des formes en chocolat de plus en plus variées », écrit Elisabeth de Contenson, dans son ouvrage Le chocolat et son histoire.

Plein de formes effectivement ! Ce qui nous amène aux cloches, aux lapins… Pour les cloches, l’origine est là encore chrétienne. Parce qu’il est interdit de sonner les cloches entre le Jeudi saint et le dimanche de Pâques, la légende veut qu’elles en profitent pour aller se faire bénir par le Pape à Rome, et déposent au retour des chocolats en carillonnant joyeusement.

L’origine du lapin de pâques est elle aussi une interprétation fantaisiste d’une tradition païenne. Un symbole de fertilité dans la culture germatique, et l’objet d’une confusion selon la légende. L’histoire veut en effet que des enfants, à la recherche d’œufs en chocolat dans leur jardin, aperçurent un lapin et crurent que celui-ci avait pondu les œufs…

Quant aux fritures, elles font référence aux pêches miraculeuses du Nouveau Testament. Cette inspiration des chocolatiers perdure. Chaque année, les artisans rivalisent néanmoins de créativité pour réinterpréter (parfois très librement) les traditionnels chocolats de Pâques. De quoi inspirer de nouvelles légendes…

Photo Adobe Stock

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